Dans la suite de mon intervention récente au Centre de culture numérique de l’Université de Strasbourg, fin juin dernier — voir ce billet précédent —, je vais présenter, à Berne, à l’aimable invitation du Centre suisse des technologies de l’information dans l’enseignement CTIE, qui organise un colloque de rentrée, un diaporama qui reprend quelques-uns de mes précédents propos sur le sujet, exprimés à Paris avec le Clemi, à Strasbourg ou sur ce blog.
Même si ma présentation est un peu différente, j’emprunte, pour l’intitulé de ce billet, l’idée du changement pour l’école aux collègues strasbourgeois. L’école, prise en tenaille entre les mutations profondes qui s’opèrent dans tous les pans de la société et les pratiques massives des jeunes, doit changer. C’est comme ça. C’est nécessaire et inéluctable. J’aurais préféré que l’école soit à la pointe de l’innovation et moteur du changement pédagogique mais, a contrario, forte du poids de la tradition, elle continue, de manière sans doute très différente selon les niveaux, les lieux — la Suisse est-elle très différente de la France à ce sujet ? —, les enseignements, les disciplines… à faire globalement barrage au numérique.
En Suisse comme en France, de nombreuses initiatives locales — l’organisation de ce colloque en est la preuve — montrent pourtant que ça change. En douceur. Mon avis maintenant est qu’il faudra pourtant que ces mutations s’opèrent plus rapidement si on veut éviter les douleurs…
Intitulé « Des jeunes et de leurs pratiques médiatiques numériques, des mutations de la société numérique aux évolutions à prévoir pour l’école… », ce diaporama s’attarde, dans un premier temps, sur les pratiques des jeunes. Je m’arrête, bien entendu, sur quelques-unes d’entre elles en ce qu’elles ont de plus surprenant ou étonnant. J’évoque rapidement les mutations de la société pour terminer, à partir de la diapo 39, par une suite de questions, à mon avis fondamentales, qui se posent maintenant à l’école dans tous les domaines et qu’il conviendra qu’elle résolve.
Bien entendu, je n’ai pas toutes les réponses à ces questions. Dans les ateliers qui suivront ce propos liminal, il sera sans doute possible, je l’espère, de proposer quelques pistes pour avancer. Ces colloques sont à cet effet…
J’assisterai, pour ma part, à trois de ces ateliers, le premier sur la relation des outils au métier d’enseignant, le deuxième évoque la possibilité technique de contrôler l’ordinateur à partir du papier, le troisième fait le point, à travers les résultats d’une enquête, des problèmes de cyberviolence chez les jeunes. Je me réjouis à l’avance d’entendre les collègues en charge de ces ateliers. Ils seront réunis plus tard sur une table ronde que j’animerai.
Vivement mercredi, je me réjouis à l’avance de tout cela… À suivre sur Twitter avec le hashtag #ctie2012.
Michel Guillou @michelguillou
[cite]
Laisser un commentaire