Comment, en effet, ne pas être indigné par le fait que des officines subventionnées et labellisées continuent à distiller, sur le registre de la peur, dans nos collèges et lycées, un insidieux discours en contradiction complète avec les objectifs assignés à l’éducation aux médias ?
Comment ne pas être indigné encore par l’incapacité de l’école à prendre en compte, tels qu’ils sont, les élèves du nouveau millénaire, stigmatisant leurs pratiques sociales et numériques, interdisant ou confisquant leurs outils de socialisation ou d’accès aux savoirs ?
Comment ne pas être indigné par le peu de confiance que l’école accorde à ses élèves, ne leur accordant de responsabilités qu’avec parcimonie, leur refusant la possibilité de décider de quoi que ce soit, même dans les domaines de leur vie collégienne ou lycéenne qui les concernent directement, ne les consultant que rarement pour rédiger les chartes éthiques propres aux nouveaux usages numériques ?
Comment ne pas être indigné par le fait que, de jour en jour plus nombreux, les élèves n’aiment pas l’école et s’y ennuient ?
Comment enfin n’être pas indigné par le fait que l’école et ses maîtres semblent s’accommoder de tout cela et ne pas sembler vouloir évoluer et se transformer radicalement ?
C’était ma manière à moi de rendre hommage à M. Stéphane Hessel.
Michel Guillou @michelguillou
Crédit photo : hamburgr via photopin cc
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