D’aucuns se lancent ou se relancent dans la bataille politique à droite mais aussi à gauche, dans la perspective des prochaines élections dont les présidentielles bien sûr. Concernant l’éducation, les propositions fleurissent qui vont toutes dans le même sens. Il s’agit de faire des économies, c’est un leitmotiv autant qu’un credo intangible et continuellement ressassé de réunion publique en déclaration de presse. Poussés par le dogme libéral qui est le moteur de l’action politique depuis des années, tous bords confondus, ces femmes et hommes politiques forcément responsables n’ont qu’une seule proposition simple à faire en matière d’éducation : supprimer des fonctionnaires, des professeurs, décidément trop nombreux, tous gauchistes et lecteurs de Télérama.
Ces politiques sérieux, donc, rivalisent de bonnes idées à ce sujet, tous plus prompts les uns que les autres à la surenchère, poussés par des cabinets insatiables et éclairés. Je ne veux pas en faire le tour car ces bonnes idées, je l’ai dit, sont issues de toutes parts.
Afin de les guider dans leurs choix futurs et leur éviter de dire trop de bêtises, ils trouveront ci-dessous quelques principes simples desquels il est important qu’ils s’imprègnent et ne s’écartent pas :
1. Le numérique dans l’école, l’enseignement avec et par le numérique, ne feront pas faire d’économie de professeurs car les nouvelles formes et modalités d’enseignement vont contraindre à casser le modèle traditionnel du lieu unique (la salle de classe), du temps unique (l’heure de classe) et du groupe stable (la classe) qui va devenir inadéquat aux besoins nouveaux.
2. Si le chantier des services et des missions des professeurs devra être lancé, c’est une certitude, pour intégrer les formes d’enseignement et d’accompagnement en ligne, donc le plus souvent à distance, en dehors des horaires habituels, ce ne sera certainement pas pour une augmentation du temps de présence dans les lieux traditionnels d’enseignement qui est déjà très largement suffisant.
Ne me remerciez pas, c’est pour aider et archiver. HTH, comme on dit.
Michel Guillou @michelguillou
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